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Votre chien vous parle, mais savez-vous le comprendre?



Bonjour à toutes et à tous, comme promis voici le retour de la visio-conférence avec Corinne Martin dont le thème était "Votre chien vous parle mais savez vous le comprendre?"


Attention gros pavé, mais c'était tellement riche d'informations que je ne pouvais pas faire moins !


L’une des premières phrases marquantes de cette conférence pour moi a été : On ne peut pas éduquer un chien sans le comprendre car cela aurait un impact sur son développement et son attachement. Corinne Martin a fait un lien avec ce que nous pouvons vivre en entreprise. En effet, ce qui crée du mal-être au travail est généralement le fait de ne pas être écouté, compris et pris en compte.

Il s’avère que pour nos chiens, c’est exactement la même chose.

Et qu’est ce qui permet de se comprendre et de vivre ensemble ? La communication bien sûr ! Et elle est vitale pour tout être vivant (humains, chiens, chats, chevaux…).


Chez le chien, la communication est essentiellement olfactive (renifler l’herbe, ses congénères, les poteaux…), le contact avec des congénères. Oui nos chiens se parlent ! En se reniflant, en faisant des appels au jeu, en baissant les oreilles, en approchant en courbe… Et ils se comprennent très bien lorsqu’ils ont acquis les bons codes sociaux.


Pour la majorité d’entre nous, voir, parler et échanger avec des amis, de la famille ou des collègues est nécessaire pour notre bien-être. Nous le voyons bien avec ce deuxième confinement ! Être isolé des siens et de ses amis est difficile à vivre. Pour le chien, cette nécessité est la même. Il a donc besoin de rencontrer des congénères (bien codés et d’accord avec cette rencontre). En l’en empêchant, on lui fait vivre un confinement perpétuel ! Et par la même occasion on augmente sa sur-réactivité aux congénères et donc son mal-être et son stress.


Autre chose très intéressante ! J’ai enfin compris pourquoi le « non » ne servait à rien et n’était pas positif dans l’éducation de notre chien. Pour cela, Corinne Martin nous a fait faire une petite expérience que je vous propose de faire ! Si je vous dis « chaise », qu’est-ce que votre cerveau voit ? Au moins quelque chose pour s’asseoir ! Voiture ? Peu importe le modèle, vous voyez un véhicule. Et si je vous dis « non » ? Que voyez vous ?? Pour la majorité d’entre nous, les participants à cette visio-conférence, nous n’avons soit rien vu, soit vu les trois lettres qui composent ce mot. Cela n’est pas concret, donc nous ne voyons rien ! C’est de la communication abstraite. Notre cerveau va finir par faire une association afin de le comprendre car en fait la négation n’est pas comprise. C’est grâce à notre cortex pré-frontal que nous pouvons la comprendre.

Et chez le chien alors ? Pour lui non plus, le « non » ou « interdit » ne signifie rien. Mais alors, me direz-vous, pourquoi s’arrête-t-il quand je lui dis non ? Parce qu’il ressent et entend l’émotion que vous mettez dans l’intonation de votre voix quand vous le dîtes. Pour les autres demandes, type « au panier », « à ta place », il a réussi à faire des associations par rapport à la demande. La négation entraîne une dose émotionnelle importante chez le chien et pour un chien sensible, la négation est très stressante.


Pour vous donner un petit exemple plus personnel, nous sommes fumeurs à la maison, mais nous ne fumons qu’à l’extérieur. Quand nous disons à Nobelle « tu viens fumer ? », elle est toute contente ! Non non, rassurez-vous on ne lui donne pas de cigarette ou de vapoteuse ! Mais elle est très contente car cela veut dire qu’elle va aller dans le jardin ! Elle a donc fait une association « fumer », « aller dans le jardin ».


Avançons un peu ! Pour le chien, la communication avec l’humain passe essentiellement par le « para verbal ». C’est-à-dire nos intonations, nos émotions, notre posture. Cette communication est impactée par notre lien avec notre chien, mais aussi par sa concentration et son émotion du moment. Lors de son arrivée chez nous, notre chien n’a pas encore tissé de lien fort avec nous. La communication est donc plus difficile car il ne connaît pas encore nos intonations, nos postures et nos demandes. Plus le lien sera fort, plus la communication est aisée et comprise. Nous aussi nous avons besoin d’apprendre à connaître ses réactions.


Il est important également de faire preuve d’auto-persuasion lorsqu’on fait une demande à son chien. Cela donne de très bons résultats. Par exemple, lorsqu’on rappelle son chien, si on est persuadé que son chien reviendra, alors il reviendra ! En fait, ce que notre chien va percevoir, ce sont les hormones dégagées dans nos intonations.


Petit détour sur les signaux d’apaisement qui sont aussi de la communication. Les micro-signaux de communication sont les plus difficiles à contrôler (clignement des yeux, froncement des sourcils, les gestes de nos mains…) Pourtant, notre chien les comprend et les voit très bien car ils sont remplis d’émotions !

Chez le chien, les signaux de stress sont nos micro-signaux. Le stress est normal chez le chien. Ce qui ne l’est pas c’est le stress permanent.

Toutefois, il ne faut pas interpréter tout le temps les signaux de nos chiens. En effet, un signal est un seul élément, il faut le prendre dans son contexte.

Ce qui est nécessaire, c’est d’intervenir avant l’hyper stress pour que le chien soit réactif à la demande qu’on lui fait. Pas toujours facile à faire ! D’où l’intérêt de bien connaître les signaux d’apaisement.


L’objectif de la communication chez les chiens est de permettre une stabilité dans le groupe, qu’il n’y ait pas de conflit et que chacun ait sa place dans son groupe. Ainsi, un grognement ou le fait de montrer les dents est un avertissement, une menace et non un conflit ou une attaque.


Voici quelques signes de communication de nos chiens :

- La position des oreilles

- Le froncement des sourcils

- Les yeux : clignements, détourner le regard

- Le bâillement

- La langue : haleter très fort ou langue en spatule, passer la langue rapidement sur la truffe

- La tête qui tourne à droite ou à gauche

- Les pattes : patte levée = petit stress ou inquiétude de la découverte (ou proie lorsque c’est un chien de chasse !)

- Assis : position d’attente pour communiquer

- Couché en sphinx : c’est un signal de communication fort, qui attend une réponse de l’autre chien. Selon la réponse, le chien agira en fonction.

- Creuser : soit c’est un comportement naturel, soit c’est un comportement de substitution (auto-apaisement)

- Renifler, se gratter, se secouer

- Piloérection : (incontrôlable) c’est un signe d’une émotion très forte (positive ou négative)

- Ralentir

- Appel au jeu : c’est une demande d’interaction, pas forcément de jeu.

- Pipi (marquage) : soit laisser des messages, soit se rassurer

- La queue : si le chien remue la queue, c’est soit une émotion positive soit négative. Tout dépend de la position de la queue. Basse, peur ou pas à l’aise, droite : neutre et haute : tension


Nous avons abordé d’autres thèmes dont je vous ferai un retour sur un autre post.


Comme vous avez pu le lire, ce fut fort enrichissant et j’espère que ce retour, bien que très long, vous a plu et aidé à comprendre vos loulous !

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